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Volume 1, no 4 |
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L'économie sociale: une réponse aux malaises d'une localité rurale fragile |
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Par Majella Simard, Université de Moncton et Carol Saucier, Université du Québec à Rimouski
Introduction De toutes les localités du Bas-Saint-Laurent, milieux ruraux et urbains confondus, Sainte-Irène est celle qui concentre la plus forte proportion d’entreprises d’économie sociale, soit 12 384 entreprises par 1000 habitants. Selon des enquêtes que nous avons réalisées auprès des différents intervenants impliqués au sein du développement territorial de cette municipalité, deux facteurs seraient imputables à cette forte concentration. Un premier tient à la volonté exprimée par les acteurs locaux de diversifier une économie fortement anémiée par des facteurs à la fois structurels (faiblesse des niveaux de revenus, structure économique orientée vers l’exploitation des ressources, instabilité démographique, insuffisance de services, etc.) et conjoncturels (crise du bois d’œuvre notamment). Quant au deuxième, il serait attribuable au dynamisme exceptionnel qui caractérise les habitants de cette petite localité au même titre que ceux de Saint-Camille qui a fait l’objet de nombreuses analyses, dont un article dans le prestigieux Monde diplomatique. Le but de cet article consiste à montrer en quoi l’économie sociale peut s’avérer un vecteur incontestable de développement local dans un milieu rural aux prises avec différents problèmes de dévitalisation. Sur le plan méthodologique, notre contribution s’appuie essentiellement sur des entrevues effectuées auprès de différents acteurs locaux et régionaux, mais aussi de monographies, d’articles de journaux et de données provenant de Statistique Canada. Notre démarche s’effectuera en trois étapes. Dans un premier temps, nous ferons une brève présentation de la localité de Sainte-Irène sur le plan socio-économique, mais aussi communautaire. La deuxième partie portera sur la contribution de l’économie sociale en termes de développement local. Enfin, nous terminerons par quelques remarques conclusives. Brève présentation de la localité de Sainte-Irène Sainte-Irène est située à une dizaine de kilomètres de la petite ville d’Amqui dans la MRC de la Matapédia. Au dernier recensement de 2006, sa population se chiffrait à 350 habitants. À noter que Sainte-Irène fait partie des 35 localités du Bas-Saint-Laurent dont les effectifs démographiques ont augmenté entre 2001 et 2006 se démarquant ainsi de la situation de sa MRC et de celle de sa région d’appartenance. En raison de sa proximité de la ville d'Amqui, le secteur tertiaire retient 51,6% de la main-d’œuvre active locale. De son côté, la mise en valeur des ressources accapare 34,6% des emplois, alors que les activités de transformation composent 13,8% de la structure occupationnelle. Son taux d’activité a régressé de 4 points entre 1981 et 2006. Pareille situation met bien en évidence les nombreuses difficultés économiques auxquelles ce milieu est confronté. Par exemple, la crise du bois d’œuvre mine très sérieusement l’avenir de la scierie locale. L’agriculture est aussi pratiquée par un nombre de plus en plus réduit de cultivateurs. Cinq fermes se partagent le territoire alors qu’on en dénombrait une vingtaine quarante ans plus tôt. De qualité moyenne, de nombreuses terres sont laissées en friche. L’infrastructure de services se limite à quelques organismes. On y retrouve notamment une station de ski, une coopérative multiservices (qui regroupe un dépanneur et un petit restaurant), une bibliothèque ainsi qu’une église. Faute d’élèves, l’école a dû fermer au cours de la dernière année scolaire. Les malaises socio-économiques de Sainte-Irène se matérialisent également par la très forte proportion d’individus dont le revenu provient de transferts gouvernementaux. Celui-ci représente plus du tiers du revenu total, alors qu’il ne s’établit qu’à 13,9% pour la province. Cette forte proportion découle d’un taux de chômage très élevé, ce dernier atteignant en moyenne 50%. Eu égard à son revenu familial moyen, Sainte-Irène se retrouvait, au recensement de 2006, au 87e rang (sur un total de 1109 localités [i] , milieux ruraux et urbains confondus) parmi les municipalités les plus pauvres du Québec. Le revenu moyen des familles s’établissait à 44 989$, ce qui représente 73,4% de la moyenne provinciale. La pauvreté relative de Sainte-Irène se manifeste aussi au niveau de l’aménagement du territoire. À témoin, quelques maisons et édifices abandonnés jalonnent le territoire de la municipalité. Par ailleurs, le village dispose d’une vie sociale et communautaire particulièrement intense. Cette intensité s’exprime au travers diverses activités telles que des bingos, des soupers paroissiaux, des festivals, des soirées de danses, etc. Cette communauté, comme nous le verrons plus loin, se distingue aussi par un très fort capital social. Elle est également tissée très serrée. Par exemple, la coopérative de consommateurs sert de lieu de rencontre à la fois pour les jeunes – la municipalité ne disposant pas de centre de loisirs – et pour les personnes âgées. Mais ce qui distingue plus spécifiquement la communauté de Sainte-Irène, c’est l’implication de ses résidants au sein de diverses initiatives issues de l’économie sociale. Celles-ci ont des répercussions non seulement à l’échelle locale, mais aussi régionale, voire provinciale. Au nombre de quatre, ces entreprises d’économie sociale fonctionnent en lien avec divers organismes locaux et régionaux. Elles rassemblent à la fois des ressources provenant du milieu, mais aussi extérieures à celui-ci, ce qui constitue indubitablement une condition de leur réussite. Il s’agit, plus précisément:
Contribution de l’économie sociale au développement socio-économique de Sainte-Irène Le Ralliement populaire matapédien Cet organisme, qui regroupe l’ensemble des localités de la MRC de La Matapédia, a été formé à l’hiver 1981 à la suite d’une importante crise forestière qui assaillait la région et menaçait pas moins de 800 emplois. On revendiquait l’implantation d’une papeterie afin de contrer l’appauvrissement généralisé du territoire. En 2001, l’organisme renaît de ses cendres. Les motifs qui conduisent à sa résurgence demeurent toujours les mêmes: précarité économique, pauvreté, dépeuplement (alimenté par l’exode des jeunes et le vieillissement démographique), insuffisance de services, etc. Toutefois, à la différence de la première édition, la seconde prend davantage la forme d’actions concertées entre les différents intervenants. Au total, on estime à plus d’une centaine le nombre de personnes et d’organismes qui ont gravité de près ou de loin autour des activités du Ralliement. Aujourd’hui, ce dernier sert de «chien de garde» dans l’éventualité où la situation socio-économique de la MRC se dégraderait davantage. De toute évidence, le Ralliement populaire matapédien a été un pilier en matière de développement économique régional. Globalement, il a contribué au maintien de 150 emplois pour des investissements totalisant plus de 3 millions de dollars. Il a aussi inspiré le gouvernement du Québec dans l’élaboration de sa Politique nationale de la ruralité. De fait, cette politique a favorisé la réalisation de microprojets dont la plupart avaient déjà été proposés par les différents intervenants du milieu lors d’une importante consultation menée par le Ralliement. Celui-ci a également le mérite d’avoir contribué à la mise en place d’un programme de crédits d’impôt afin d’inciter les industries à s’implanter au sein des régions-ressources. Il a aussi permis de vitaliser les activités du Service de recherche et d’expertise en transformation des produits forestiers (SEREX) dont le siège social est situé à Amqui. Mais la contribution du Ralliement populaire matapédien au développement régional ne se mesure pas uniquement de manière quantitative. L’animation sociale, qui s’est développée dans toutes les localités rurales du territoire, a contribué à rassembler les forces vives du milieu en favorisant une plus grande cohésion sociale entre les différents acteurs socio-économiques notamment entre les agriculteurs et les travailleurs forestiers. Elle a également contribué à la création de plusieurs comités de développement. En outre, l’expérience a confirmé, une fois de plus, la capacité des Matapédiens à travailler ensemble en affirmant leur volonté d’agir sur leur développement. Dans ce cas précis, la concertation n’a peut-être pas été le remède magique aux problèmes structurels de la MRC de La Matapédia, mais elle a constitué une condition essentielle dans la marche vers son développement. Il appert que si le Ralliement n’avait pas vu le jour, les conséquences de la crise forestière auraient été sans doute beaucoup plus désastreuses. La station de ski Val-d’Irène La station de ski Val-d’Irène a vu le jour en 1972 grâce à la mobilisation de quelque 700 individus. Elle était constituée, jusqu’en 1991, en OBNL. Depuis 1992, elle est gérée par une corporation municipale. Son conseil d’administration regroupe neuf résidants de Sainte-Irène. Cette entreprise a vécu de nombreuses difficultés notamment sur le plan de sa gestion et de son financement. En dépit de ces problèmes, elle s’est toujours bien tirée d’affaire grâce à la mobilisation du milieu. Fréquentée en moyenne par quelque 5000 skieurs annuellement, elle a des impacts socio-économiques non négligeables au sein de la MRC de La Matapédia en général et de la localité de Sainte-Irène en particulier. De fait, Val-d’Irène occupe un rôle stratégique dans son environnement immédiat, et ce, à tous les niveaux (social, économique et communautaire). La station a favorisé la formation d’alliances entre les divers intervenants notamment entre les différents maires de la MRC. Elle a aussi contribué à accroître la visibilité du conseil municipal et à montrer que ses différents membres avaient à cœur le développement socio-économique de leur milieu. Parce que la population locale a participé financièrement au projet, le lien d’attachement qui unit les résidants de Sainte-Irène à leur station de ski a été consolidé, voire renforcé. La station a eu des impacts considérables, en termes d’aménagement du territoire et de développement économique, qui se sont répercutés sur l’ensemble de la MRC. Sur le plan politique, la présence de deux anciens maires au sein du nouveau conseil d’administration a eu des répercussions positives en matière de gouvernance locale et régionale. Par ailleurs, bien qu’elle ait fait l’acquisition de nouveaux équipements, l’entreprise demeure peu compétitive face à ses principaux concurrents. Le réchauffement climatique représente, entre autres choses, une importante source d’inquiétude pour les gestionnaires. Enfin, la recherche de moyens en vue de prolonger la saison de ski constitue un perpétuel défi pour les administrateurs de l’entreprise dont la situation financière demeure encore fragile. Alliances forestières Nemtayé Créé en 1998, Alliances forestières est un organisme qui œuvre dans le domaine de l’aménagement forestier, mais dont la mission principale consiste à soutenir les associations et les entreprises du milieu dans une perspective de développement local. Il a pris naissance à la suite de la gestion contestée de la matière ligneuse pratiquée par la Société d’exploitation des ressources de la Vallée. Ses activités s’effectuent dans un triple souci de création d’emplois, d’aménagement diversifié et de développement économique durable. Par exemple, la plupart des travaux ne sont pas mécanisés. En outre, une partie des profits d’Alliances forestières est investie dans un fonds de développement économique local. Enfin, dans le but de ne pas augmenter les taxes municipales et d’encourager les projets de diversification, l’organisme verse chaque année en moyenne 8000$ à la municipalité. Cet organisme sans but lucratif exerce un rôle d’avant-plan en matière de développement socio-économique local. Le succès de cette expérience a été tel qu’elle a fait boule de neige dans d’autres localités de la MRC. Néanmoins, l’organisme est aux prises avec des problèmes de financement. De plus, des batailles continuelles opposent les gestionnaires de l’organisme et les producteurs forestiers qui souhaitent exploiter la matière ligneuse sur une base industrielle. La Coopérative de consommateurs de Sainte-Irène En 2002, les propriétaires du dépanneur de Sainte-Irène décident de prendre une retraite bien méritée après plusieurs années de loyaux services. L’absence de relève occasionne la fermeture du commerce. Cet événement, conjugué à l’incendie de l’hôtel survenu au cours de la même année, est l’élément déclencheur de l’implantation d’une coopérative multiservices à Sainte-Irène, car non seulement les résidants ne disposaient plus d’épicerie, mais surtout, ils n’avaient plus de lieu de rencontre. Piloté par Alliances forestières Nemtayé, de nombreux acteurs ont participé à la réalisation de ce projet (CLD, municipalité, députée provinciale, SADC, CRÉ du Bas-Saint-Laurent, caisse populaire d’Amqui, etc.). Dans le but de lui assurer une certaine viabilité, tous les organismes locaux s’approvisionnent à la coopérative. De plus, un partenariat étroit s’est établi entre la coopérative et la station de ski (service de livraison gratuit, affichage des menus, etc.). Plusieurs résidants d’Amqui détiennent des parts sociales de la coopérative. Cette dernière entretient aussi des liens particuliers (Réseau-Coop) avec les coopératives de la MRC qui œuvrent dans le même domaine d’activité. Le principal obstacle auquel le commerce est confronté concerne la difficulté à le rentabiliser. De fait, la situation financière de la coopérative est relativement précaire. Par ailleurs, soulignons que cette précarité n’annihile en rien la motivation des leaders et leur désir de développer de nouveaux services. La coopérative souffre aussi d’un manque d’espace. Ce problème est d’autant plus criant lorsque vient le temps d’organiser les activités de financement qui doivent se dérouler à l’édifice municipal ce qui entraîne moult déplacements en plus des frais occasionnés par la location de la salle. Bien qu’elle ait favorisé la création de cinq emplois, force est de reconnaître que l’entreprise contribue davantage à la consolidation du capital social et au renforcement du sentiment d’appartenance à l’égard de la communauté qu’au développement économique local. Néanmoins, le projet a favorisé une diversification de l’offre de services. En outre, la coopérative représente un lieu de socialisation qui contribue à maintenir la communauté vivante. La Coopérative de producteurs agricoles Natur’bœuf Cette coopérative a vu le jour dans le but d’accroître les retombées économiques générées par la transformation régionale des produits agricoles. Sa mission consiste à exploiter le filon de l’agriculture biologique par la mise en marché d’un bœuf haut de gamme. L’entreprise regroupe six agriculteurs. Ceux-ci produisent quelque 400 bouvillons annuellement ce qui correspond aux objectifs prévus initialement dans le plan d’affaires. Une entente partenariale a été contractée avec les Supermarchés GP qui en constituent le distributeur exclusif. L’entreprise vend également son produit à un restaurant de Rimouski. Ont également pris part au projet l’abattoir de Luceville, la table régionale de l’agroalimentaire, les Distributions Paul-Émile Dubé, le Centre de débitage Avibier (Saint-Cyprien) et l’Union des producteurs agricoles du Bas-Saint-Laurent. La contribution de la coopérative au développement local et régional constitue la priorité numéro un des membres. Les impacts positifs liés à ce projet sont très nombreux. Sur le plan économique, celui-ci a contribué à la consolidation de 22 emplois. Le chiffre d’affaires de l’entreprise s’établit à 4 millions de dollars, mais les retombées économiques régionales liées à la production, à la transformation et à la distribution du produit sont estimées à 29 millions. L’entreprise a aussi eu un effet sur la production d’orge. Cette céréale est maintenant entièrement consommée par les animaux de Natur’bœuf, alors qu’elle était auparavant vendue à l’extérieur de la région. En outre, la coopérative représente un apport important en termes de développement régional par l’achat de ses nombreux intrants comme les engrais, les minéraux, les céréales et l’équipement agricole. La construction récente d’un important centre de transformation à Saint-Gabriel-de-Rimouski est directement imputable au projet Natur’bœuf. Sur le plan socioterritorial, ce dernier a contribué au renforcement des capacités de réseautage entre les différents partenaires en plus de favoriser la consolidation du sentiment d’appartenance et du capital social. Le projet est également viable en termes d’aménagement du territoire. Il favorise la mise en valeur de certaines terres agricoles qui autrement seraient retournées en friche. Par conséquent, la présence de Natur’bœuf à Sainte-Irène contribue à l’occupation du territoire en plus de ralentir le processus de désertification. Finalement, les producteurs agricoles impliqués au sein du projet Natur’bœuf seraient, contrairement à ceux qui pratiquent une agriculture de type productiviste, moins enclins à développer des problèmes d’ordre psychologique. Malgré le succès de cette expérience, la coopérative est aux prises avec quelques difficultés dont la plupart ne sont pas directement de son ressort. Ainsi, à l’instar de l’ensemble des fermes du Québec, les producteurs agricoles de Natur’bœuf sont confrontés à un problème de relève. La coopérative souffre aussi d’une insuffisance de capitaux permettant de soutenir adéquatement le développement d’une agriculture périphérique. Elle est également soumise à diverses contraintes conjoncturelles sur lesquelles elle n’a que très peu d’emprise (aléas climatiques, diktats associés à la demande et aux risques liés à l’apparition éventuelle de certaines maladies, etc.). Conclusion La dévitalisation rurale est un phénomène bien présent au sein de la petite localité de Sainte-Irène au Bas-Saint-Laurent. Toutefois, les résidants de cette municipalité font tout ce qui est en leur pouvoir afin d’en réduire les effets. De fait, les membres de cette communauté ont uni leurs efforts en misant sur leur intelligence collective et sur leur esprit de solidarité pour tenter d’enrayer son déclin. De toute évidence, la concertation constitue, en dépit d’un certain essoufflement, le maître mot qui caractérise les acteurs de ce milieu fragile. Là plus qu’ailleurs, l’économie sociale s’avère un outil de mobilisation et de prise en charge du développement par les intervenants locaux et régionaux. Les expériences de développement local ancrées dans l’économie sociale mobilisent des acteurs qui partagent une même vision du développement. La mise en place d’un leadership rassembleur conjuguée à la volonté de travailler ensemble alimentent le dynamisme social qui particularise cette région du Bas-Saint-Laurent. Les liens étroits qui s’établissent entre les divers partenaires, la présence de leaders reconnus tant localement qu’au niveau de la MRC, la très forte capacité de mobilisation des acteurs, la dimension collective associée aux différents projets conçus dans une perspective de développement local et régional ainsi que l’appui marqué des diverses instances politiques à leur réalisation sont autant d’éléments qui contribuent à une plus grande qualité de vie des résidants. En conséquence, ces expériences contribuent à une certaine revitalisation territoriale en milieu rural fragile. Bien que l’économie sociale favorise l’amélioration des conditions de vie des individus, le renforcement de la vie communautaire, la consolidation de l’infrastructure des services et, dans une certaine mesure, la création de richesse, force est de constater que l’équilibre reste fragile. De fait, l’économie sociale n’est pas en mesure d’inverser, à elle seule, les tendances lourdes du mal-développement local et régional. Ses retombées demeurent insuffisantes pour insuffler toute la vitalité permettant de reconvertir l’économie de Sainte-Irène particulièrement dans un contexte de mondialisation. Néanmoins, n’y a-t-il pas lieu de se demander quelle serait la situation socio-économique de cette municipalité si les entreprises d’économie sociale n’y avaient pas vu le jour? S’il s’avère difficile de répondre à cette question avec exactitude, nous pouvons par ailleurs affirmer, sans l’ombre d’un doute, que la communauté de Sainte-Irène peut avoir valeur d’exemple pour des populations aux prises avec des problèmes similaires désireuses d’améliorer leur qualité de vie. [i] [1] À noter que pour des raisons de confidentialité, Statistique Canada ne fournit pas le revenu moyen des familles pour les municipalités inférieures à 500 habitants. |
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