Suite à l'élection récente d'un gouvernement du Parti Québécois, cinquante ans après le début de la Révolution tranquille, dix ans après le début du passage au pouvoir de Jean Charest, dans un contexte de crises financière, économique, sociale et écologique sans précédent, il nous apparaît important de renouveler nos attentes sur le rôle de l'État québécois, qui est arrivé à l'heure des grands choix. Présentation des contributions à ce numéro. (suite...)

Même si elle est de plus en plus remise en question, l'approche de nouvelle gestion publique (New Public Management) a inspiré la plupart des réformes de l'administration publique au cours des trois dernières décennies. L'auteur caractérise à grands traits cette approche, tout en faisant la critique. Dans un deuxième temps, il présente une approche alternative en émergence et s'interroge sur le potentiel de transformation de cette dernière, entrevoyant de nouvelles avenues et de nouvelles pistes d'action. (suite...)

La légitimité des États dépend de leur capacité à faire ce qu'on attend d'eux. Mais lorsqu'on aura fini de faire des compressions budgétaires pour satisfaire l'idée qu'il est impérieux de revenir à un déficit zéro, il faudra se souvenir qu'un État utile est un État qui a la capacité d'agir. L'État québécois, nous dit l'auteur, comme les universités québécoises, est mûr pour un grand examen de ce qu'il est capable de faire sous la lunette de ce qu'il doit faire. (suite...)

L'auteur pose un regard sur l'expertise des fonctionnaires du gouvernement québécois au terme d'une décennie marquée par des restrictions budgétaires draconiennes. Son texte est structuré en deux parties. La première traite des soubassements conceptuels du discours prônant la réingénierie de l'État. La deuxième partie examine,avec des statistiques chronologiques sur les mesures engagées, leurs premiers effets (et méfaits). En conclusion, il revient sur les défis à relever pour redonner à la fonction publique québécoise son indispensable expertise. (suite...)

Rien n'illustre mieux les contraintes fédérales pour la nation québécoise et son économie que la réponse d'Ottawa à la récession de 2008-2009. Manifestement, le gouvernement canadien ne s'est pas soucié des besoins du Québec, priorisant plutôt l'industrie automobile de l'Ontario. Pourtant, c'est l'ensemble de la stratégie industrielle du fédéral qui va nuire au Québec. C'est l'avenir économique du Québec qui est compromis par les contraintes de l'État fédéral. L'auteur propose une stratégie pour un Québec maître de son destin. (suite...)

Le Canada négocie présentement 14 accords de libre-échange. Le processus de négociation est secret. Pourtant le libre-échange a des conséquences directes sur nos choix économiques, notre organisation sociale, notre autonomie. Même si ces accords sont surtout liés à la politique fédérale, ils restent des enjeux incontournables pour l'État québécois. Plutôt que de suivre aveuglément les conservateurs, le gouvernement devrait adopter une stratégie dans l'intérêt de tous les Québécois. (suite...)

L'auteur fait l'évaluation des services publics reçus par la population du Québec, qui contribuent à son bien-être et qui sont trop souvent ignorés. La question de la redistribution de la richesse est aussi présentée. Chaque individu profite de ces services, mais il y a tout de même un effet redistributif, surtout pour les individus du premier quintile. Enfin, il est démontré que les baisses d'impôts et de services de la dernière décennie ont affecté le rôle de redistribution de l'État. (suite...)

Ce texte présente des pistes de solutions qui permettraient au Québec de reconvertir son système de transport au paradigme de la mobilité durable. Loin d'être exhaustives, ces pistes de solutions s'orientent autour de cinq grands thèmes : la taxation verte, le retour du péage dans le Montréal métropolitain, la tarification des stationnements, les programmes d'infrastructures publiques et l'électrification des transports collectifs. (suite...)

Cette contribution porte sur un ensemble de propositions pour le développement d'une grappe de la mobilité durable au Québec. Ce texte identifie les grands axes d'intervention qui devraient être ciblés pour dynamiser une telle démarche. Bien qu'il se limite à la seule grappe de la mobilité durable, il propose une stratégie qui pourrait être appliquée à d'autres grappes stratégiques de l'économie québécoise. (suite...)

Les auteurs se questionnent sur la pertinence de la politique industrielle du secteur, soutenu par diverses mesures coûteuses. Pourtant les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous. Les dépenses en R&D sont en baisse, les compagnies ferment des centres de recherche et des emplois sont perdus dans le secteur. Au-delà des problèmes liés à la conjoncture économique, la politique industrielle pharmaceutique doit s'adapter à cette nouvelle réalité. (suite...)

Les gouvernements se sont souvent comportés en fiduciaire indolent face à l'exploitation de nos ressources. Mais pour renverser le cours des choses, il ne suffit pas de s'orienter vers une formule simpliste de la monopolisation par l'État. L'auteur propose trois pistes pour s'engager dans la recherche d'alternatives : la redéfinition du rôle de l'État, la création de nouveaux outils d'intervention et de financement et le développement d'une politique industrielle s'appuyant sur une stratégie d'occupation du territoire. (suite...)