| Par Comité éditorial : Gilles L. Bourque, Richard Lapo Pour le dossier du deuxième numéro, nous avons choisi d'aborder le thème du capital au service du travail et du développement. Par cette expression, nous entendons les nouvelles initiatives du mouvement syndical dans le domaine de la finance, que ce soit sur le plan des placements ou des investissements. Mêmes si ces initiatives sont relativement récentes, elles ne sont plus tout à fait nouvelles. L'expérience des fonds de travailleurs est maintenant bien connue de tous. Ce qui l'est moins ce sont les nombreuses autres initiatives qui ont émergé, ici ou ailleurs dans le monde. À une époque où nous pouvons malheureusement constater les conséquences tragiques d'une finance laissée à elle-même, c'est-à-dire accaparée par des spéculateurs animés par le seul appât du gain de court terme, l'enjeu de la maîtrise de l'épargne des travailleurs est particulièrement à propos. (suite...) |
| Par Gilles Bourque Les fonds de travailleurs ne sont pas de simples avantages fiscaux comparables aux nombreuses échappatoires que les familles à revenu élevé sont les seules à pouvoir utiliser. Ils représentent plutôt l'une des innovations socioéconomiques parmi les plus importantes à avoir été mise en place par les artisans du modèle québécois de développement. (suite...) |
| Par Frédéric Hanin La crise financière de 2008 est une des manifestations de l'instabilité du capitalisme financier basé sur la transformation des actifs économiques en titres financiers sans réglementations adaptées à cette activité de titrisation. Cette crise s'accompagne de conséquences économiques majeures pour les salariés auxquels de nombreux risques ont été transférés ces dernières années. Cet article s'intéresse à l'intervention économique des syndicats en matière de sécurisation des emplois à travers l'étude du cas de Heartland Labor Capital Network aux États-Unis. (suite...) |
| Par Dossier web L'épargne salariale est un système d'épargne associant un cadre collectif défini au niveau de l'entreprise et une initiative individuelle du salarié. Elle permet à ce dernier de se constituer une épargne d'une sécurité et d'un rendement supérieur à celle qu'il pourrait se constituer à titre individuel, du fait de la contribution de son entreprise et des avantages fiscaux et sociaux rattachés. Pour les entreprises, elle constitue une forme de rémunération moins coûteuse que le salaire, car exonérée de charges sociales, mais aussi une forme d'autofinancement puisqu'elle diffère le moment du décaissement d'une partie des créances salariales. (suite...) |
| Par Francine Craig et Claude Normandin Avec la multiplication récente des scandales financiers et l'actuelle crise financière et économique qui secoue la planète, l'éthique est en passe de prendre sa revanche sur l'éloge démesuré du profit maximal, peu importe ses conséquences sociales. La lecture de la réalité économique des entreprises et de leurs stratégies de développement s'avère de plus en plus complexe. D'où la nécessité d'outiller les travailleurs qui veulent agir sur leur situation présente et future. (suite...) |
| Par Jean Sylvestre Nous sommes en pleine crise économique et financière : mises à pied, réduction des heures de travail, fermetures d'entreprises. Et plus que tout, angoisse face au risque de perdre son emploi. Un nombre croissant de personnes se demandent si l'entreprise pour laquelle ils travaillent passera à travers la crise et les défis posés par la mondialisation. Pour les entreprises, dans un tel contexte, il importe de mobiliser son personnel, de les informer en toute transparence des défis et du potentiel de l'entreprise afin de garder leur expertise pour assurer la pérennité de l'entreprise et la sauvegarde des emplois. (suite...) |
| Par Olga Navarro-Flores Le défi que nous avons voulu relever dans le travail de recherche dont rend compte cet article a été de comprendre comment les acteurs de la coopération internationale font pour construire des relations de partenariat dans un contexte de rapports de pouvoir inégaux. Ayant travaillé pendant plus de 10 ans dans le secteur de la coopération internationale, nous avons eu l?occasion d??uvrer à la mise sur pied de tels partenariats. Ceci nous a montré qu?au-delà d?une dimension rhétorique, il existe bel et bien une nouvelle manière de faire entre les acteurs du Nord et du Sud dans ce secteur. (suite...) |
| Par Lucie Dumais et Geneviève Shields Durant deux ans, nous nous sommes penchées sur l'état de l'insertion socioéconomique des jeunes à Montréal. Avec trois partenaires issus d'organismes ou de regroupements en insertion, et en lien avec des interlocuteurs au Forum jeunesse de l'île de Montréal, notre projet commun avait une perspective double : une visée de recherche axée sur la description et l'analyse des besoins des jeunes Montréalais, d'une part, et une visée de transfert de connaissances, d'autre part. (suite...) |
| Par Bernard Billaudot Tous les manuels ou traités d'économie commencent par une définition de leur objet qui relève du sens commun. Et l'auteur laisse le plus souvent entendre qu'elle ne pose pas de problème. Or, la réponse à la question « Qu'est-ce que l'économie' » est tout sauf évidente. La première difficulté que l'on rencontre est que ce terme désigne à la fois une partie de la vie humaine en société, en l'occurrence la vie économique, et ce savoir accumulé au fil des ans sur cette vie économique que l'on appelle la science économique. (suite...) |
| Par Samir Amin Le concret, l'immédiat, est toujours particulier. Le constater relève de la banalité. S'y arrêter interdit de s'élever au niveau nécessaire pour comprendre l'histoire de l'humanité. Celle-ci paraît alors au niveau phénoménal comme constituée de successions de trajectoires et d'évolutions particulières, sans liens entre elles autres que de hasard. (suite...) |
|
Vous lisez présentement:
|
|
Le capital au service du travail et du développement
octobre 2009
Les expériences québécoises de « capital au service du travail » ne sont donc pas uniques. Elles s'insèrent dans une dynamique internationale de création de contre-pouvoir à un système financier en manque de régulation ainsi qu'à une phase historique de la mondialisation des activités économiques trop fortement influencée par le laisser-faire.
|
|
|