Le présent numéro de la Revue vie économique veut explorer ce qui est en train de changer au sein du mouvement coopératif aujourd'hui : 1) une plus forte internationalisation ; 2) une distance critique du capitalisme qui avait été remisée depuis un bon moment ; 3) sa légendaire neutralité politique de plus en plus questionnée ; 4) le virage écologique de certains réseaux à la faveur de Rio+20, etc. (suite...)

Face à la montée de la mondialisation néolibérale, à la crise globale que nous traversons (écologique et économique), nombre de mouvements voient leur rôle redéfini un peu partout dans le monde développé et, encore plus, dans les pays du Sud. Dans son texte, l'auteur cherche à comprendre le fil de ces nouvelles dynamiques et tente de répondre à quelques questions cruciales sur le rôle qu'y joue le mouvement coopératif. (suite...)

Fondateur de la coopérative de travail qui gère le magazine Alternatives Economiques, l'auteur présente un bref historique de la formule des coopératives de travail (qu'en France on nomme les Scop) et dresse un état des lieux et des défis dans le contexte particulier de la crise écologique que nous connaissons aujourd'hui. Pour lui, l'économie sociale en général, et les Scop en particulier, sont mieux en mesure de répondre à ces défis que les organisations capitalistes. (suite...)

Selon l'auteur, l'une des caractéristiques cruciales du modèle coopératif italien, c'est l'intersectorialité, soit la fonction de syndicat d'entreprises « horizontal » qui est mise en avant de la déclinaison sectorielle qui vient ensuite. C'est cette vision d'ensemble qui permet en bonne partie d'expliquer une des plus remarquables réussites coopératives de ces dernières décennies : la coopérative sociale italienne qui répond aux besoins des communautés locales. (suite...)

L'Afrique n'est pas en reste, nous dit l'auteur. Bien qu'elle reste marquée par son faible développement, les formes de résilience face à la crise s'y distinguent et prennent leurs racines dans la fibre solidaire d'un patrimoine immatériel commun. Sur la base de quelques exemples pris dans divers pays d'Afrique, il met en lien l'identité ou la référence commune qui unit les membres des coopératives. Il fait entrevoir les manières dont les coopératives africaines portent la production locale. (suite...)

Selon l'auteur, le mouvement coopératif mondial devrait connaître un nouvel essor en ce début de XXIe siècle. Après avoir traversé trois grandes utopies, le mouvement coopératif contemporain éprouve néanmoins des difficultés à déterminer une stratégie d'ensemble. Dans ce contexte, les coopérateurs devraient se donner les moyens de définir une stratégie coopérative à travers la conception d'une université coopérative internationale associant acteurs et chercheurs. (suite...)

Ce texte est une version amendée de la conférence d'Alain Lipitez au rendez vous de réflexion qui a eu lieu à Joliette en avril dernier, qui avait pour thème : quelle transition écologique de l'économie au Québec et sur la planète ? On avait demandé à l'auteur de répondre à la question : « Que s'est-il passé entre Rio 1992 et Rio 2012 ? ». Dans sa conclusion, il affirme que nous aurons en 2012, à Rio, à proclamer que nous avons une autre réponse que celle de confier la planète aux multinationales : nous avons l'économie sociale et solidaire. (suite...)

L'auteur aborde dans ce texte la place qu'occupent et le rôle que jouent les coopératives en Amérique latine, tout en insistant sur la présence du mouvement coopératif québécois dans la solidarité internationale. Pour lui les coopératives ne sont pas la panacée, ni au Sud ni au Nord. Elles n'en demeurent pas moins incontournables dès qu'il s'agit de mettre en oeuvre, concrètement, une « autre économie » au service de la société parce qu'elles sont fondées sur l'intercoopération à petite (la communauté locale) comme à très grande échelle (sur le plan international). (suite...)

Sur la base d'un large survol historique, suivi d'une analyse pointue des enjeux actuels, l'auteur nous présente un mouvement coopératif en pleine effervescence. En voie de franchir une nouvelle étape de son développement, il suppose néanmoins la mise en place d'une condition obligée et sans équivoque : la capacité de faire mouvement par une action politique fédérative, en alliance avec d'autres organisations et institutions de la société civile. (suite...)

L'auteur aborde la question de l'apport des coopératives au développement des communautés rurales du Québec. En prenant appui sur l'histoire de la région de l'Abitibi-Témiscamingue, il montre l'importance du mouvement coopératif pour faire face aux nombreux défis auxquels font face les villages ruraux. Le monde rural est inquiet de son avenir, nous dit l'auteur. Mais néanmoins il s'organise et résiste. (suite...)

L'auteur dresse des constats alarmants : les marchés agroalimentaires affichent depuis peu une nouvelle folie spéculative qui représente une véritable menace. L'agriculture québécoise a privilégié une agriculture de métier, dans des structures de production plus petites , mieux réparties sur l'immensité du territoire québécois. Pour maintenir ce tissu, il faut s'appuyer sur l'avantage coopératif pour s'assurer que ce patrimoine inestimable demeure la propriété des producteurs agricoles québécois. (suite...)

D'entrée de jeu, l'auteur se demande si les coopératives forestières offrent réellement une réponse au capitalisme en crise. Il y répond par le biais du projet de la Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF) visant à soutenir l'utilisation de la biomasse forestière en faveur d'un virage vers le développement durable. Après la traversée de six ans de crise du secteur, il affirme que les coopératives forestières ont fait la preuve de leur immense potentiel et de leur résilience. (suite...)

En plus d'expliquer le contexte de l'expérience bien connue de la coop de santé de Saint-Étienne-des-Grès et du chemin parcouru depuis par l'idée même de coopératives de services de santé, l'auteur apporte un regard critique sur le sujet. Un regard sur ce qui nourrit l'espoir (la présence plus marquée du citoyen dans la gouverne du système de santé), mais aussi qui suscite des doutes dans le développement de cette forme d'organisation des services de santé (la vulnérabilité à l'influence des pharmacies et la question des cotisations et des consultations médicales). (suite...)

Cette entrevue de Gérald Larose, réalisée par Louis Favreau, permet d'aborder cinq thèmes : l'émergence et le développement des Rencontres du Mont-Blanc; les avancées politiques des RMB à l'heure de Rio+20; la transition écologique de l'économie; l'action politique des coopératives et de l'économie sociale et solidaire; le renouvellement de la pensée du mouvement et sa critique du capitalisme. (suite...)